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mardi 6 mars 2007

Des flancs, des flancs, c'est quoi ça des flancs?

(Barroom Hero - Dropkick Murphys)

De retour de Boston, après une escale chez Chuck Thunderstruck. Nous voulions absolument voir l’entrevue d’André Boisclair à Tout le Monde en Parle. Pourquoi? Parce que juste qu’à maintenant il n’était pas tellement impressionnant si vous voulez mon avis. Il a le même charisme qu’un employé du mois chez H & R Block. Après avoir endurer 4 entrevues plates et beaucoup trop complaisantes, fallait nous rendre à l’évidence, nous l’avions manqué. Désolé mon André, meilleure chance la prochaine fois comme ils disent chez Tim Horton’s (est-ce que quelqu’un a déjà gagné quelque chose en déroulant des rebords pas déroulables?). Mais je m’éloigne du sujet principal.

Donque, revenu de Boston en début de soirée, je suis exténué. Je me sens un peu comme si je revenais d’un long voyage. Et pourtant, nous ne sommes restés qu’un peu plus de 24h aux States. Revenons donc dans le temps, samedi 9h, au centre de location Thrifty coin Papineau et Gilford. Nous avions planifié 3 choses dans ce périple. Les billets de hockey, évidemment, la chambre d’hôtel à proximité du TD Banknorth Garden (ci-après nommé le Garden, tout simplement) et une location d’une minivan. Quelle ne fut pas notre surprise, en ce merveilleux samedi matin, que de constater que la van en question était en tout point identique à celle que nous avions pour notre dernier Roadtrip! Woho!! J’en ai eu les larmes aux yeux. Chuck semblait vraiment tenir à brûler les miles qui nous séparaient de la capitale américaine des Irlandais. C’est donc avec grâce que je lui ai laissé le volant. Petit aparté, Chuck est un bon conducteur qui sait comment fusionner une conduite efficace et prudente, si jamais vous cherchez un chauffeur… Nous partîmes donc avec un léger retard vers Magog, lieu de rendez-vous avec Guillôme organisateur et chef suprême du voyage. Armés de RedBull, Guru et autres boissons énergétiques nous partîmes à la conquête du Vermont, New Hampshire et du Massachusetts. C’est très bucolique, le Vermont. De beaux paysages. Vraiment. Notre premier stop en terre américaine me fis constater que les vermontiens ressemblaient étrangement aux gens de la Virginie. Ils avaient tous un petit je-ne-sais-quoi de consanguin. Après 5 heures de route nous arrivâmes à Boston. Yeah! Comme nous estimions que les cartes routières étaient des instruments beaucoup trop surévalués pour y investir ne serait ce qu’un centime, nous avons dû nous fier à notre sens de l’orientation et à Ricardo qui était déjà allé à Boston. Quelques détours plus tard, nous trouvâmes l’hôtel. Comble de joie, elle était située à 4 minutes de marche arrière du Garden. Fait surprenant, le gars du stationnement, qui ressemblait à Ice Cube, parlait français. Ayoye, je ne rêve même pas à ça quand je vais à Toronto! Pendant que les 4 gars allaient chercher les clés de la chambre, moi et Chuck allâmes chercher la bière. Bière dont on rêvait depuis au moins les 5 dernières heures. En revenant, je vis Ricard-hero hors de lui.

- Oh oh… qu’est-ce qui se passe big?
- Y se passe une histoire ahurissante, malgré le fait que la chambre était réservée, la direction de l’hôtel nous a bumpé pour faire de la place aux trois autobus qui viennent d’arriver.
- On a une solution de rechange?
- Ouais, le cave nous offre d’aller dormir à Cambridge.

Cambridge, c’est un peu comme d’aller coucher à Longueuil (sic Rick) pour aller voir une game du Canadien au Centre Bell. Hors de question. Nous voulions que tout soit à une distance raisonnable à pied. Pat et Jp nous ont donc trouvé un penthouse à l’hôtel Onyx, pour la rondelette somme de 350$ youesse. Plus chère payé que ce qui était prévu au départ, mais enfin, ENFIN, nous pouvions prendre cette satanée bière.

18h30 heure fatidique, nous nous dirigeâmes au Garden, laissant derrière Chuck et la caisse de 12 restante. Le Garden est un bel aréna, pas autant qu’à Montréal, mais certainement mieux qu’à Ottawa! Vraiment, je sentais la passion du hockey me gagner violemment. Et plus je voyais des chandails du Canadien, dû au nombreux fans de Montreal qui avait fait le chemin en bus (et voler notre première chambre), plus je sentais que celle-là on allait la gagner. Confiant, le torse bombé, une première bière à la main (une Molson Canadian (!) à 6 piasses) nous prîmes possessions de nos bancs entonnant le « Go Habs Go » habituel. Après une cérémonie militaire et patriotique à souhait, après s’être fait huer, le match débuta enfin. Au même moment, une bande de Marines s’assirent en arrière de nous. Le fun débuta à ce moment même. Eux, nous bavant, se sentant envahi par les francophones, firent une multitude de commentaires inutiles prouvant à maintes reprises qu’ils ne connaissaient foutrement rien au hockey. Oh grrreat play (un dégagement refusé), that’s it boy, push it hard, come on, nice, nice, take your time… après une heure de ce genre de commentaires digne Bring’em young volume 2, nous n’en pouvions plus. Nous priâmes pour que le Canadien compte pour qu’ils se ferment la gueule. Évidemment, le contraire arriva. Une fois, deux fois… et puis Sheldon y alla d’un plomb dans le haut de la lucarne!! Yeah!!! Enfin, un moment de réjouissance non causé par l’évacuation des quelques bières ingurgitées. Et puis re-bang, les Bruins re-comptent. Voilà qui seal the deal, comme disent les néo-zélandais. Les marines ont pu intensifier leurs commentaires de merde et nous, nous ne pouvions que l’avaler, cette merde. Merci aux Canadiens. Bonnes vacances à Bagdad, les gars.

Déçus et trahis, nous retournâmes à l’hôtel rejoindre Charles et enlever nos maudits chandails. Nous allâmes manger dans un resto où, paraît-il, la bière portait le haut du pavé. Et comme dans tous les bars qui se disent micro-brasseur, la bière (la Patriot Pilsner dans mon cas) était très, mais alors là, très moyenne. Pour casser ma faim et me donner soif, j’eu la brillante idée de commander des ailes de poulet 9-ALARM. Un choix qui semblait à point puisque je trouve souvent que les ailes 911 de la Cage aux Sports manque de punch. Grave erreur me dira mon estomac. Juste à humer ces ailes, et je perdais mon sens de l’odorat pour les 36 prochaines heures. Ce n’était pas des ailes épicées, mais plutôt des ailes volcaniques. Jamais goûter à un truc pareil. J’en pleurait/morvait et malgré son arrière goût de Boréal blonde pas buvable, j’enfilai ma bière en 3 gorgées. Parce que je suis un gars orgueilleux, je bouffai les 8 ailes. Au grand dam de mon estomac.

Pendant que j’étais encore groggy par les épices, nous nous dirigeâmes vers le Hoooooters. Merveilleux endroit. Un mix de cafétéria d’une shop de plywood des années 80 et d’une taverne des années 70. Les filles étaient tout simplement ahurissantes, malgré leur short short taille haute orange fluo. La charmante Kendra nous servis deux pichets de Fosters. Idéal pour éteindre les feux qui sévissaient dans mon ventre. Nous fîmes tout ce que les touristes BS font, soit nous faire prendre en photo avec Kendra et son amie. Ah! Jaloux, Dave?

En sortant de là, pas mal chaud, nous vîmes une descente de police devant un bar. Coooool de l’action, on va là. Après deux verres de vodka-redbull, nous pouvions enfin tester nos moves dévastateurs sur le plancher de danse. Pour une raison que j’ignore, JP et Chuck quittèrent très tôt, nous laissant toute la place. Peu à peu, l’atmosphère devint de plus en plus survoltée, des filles montèrent sur le bar pour faire de la danse lascive, la barmaid habillée en semi-sous-vêtement, fis la même chose. Des cowgirls en mini-jupes dansaient au balcon du deuxième nous laissant une vue imprenable sur leur marque de botte. Le moment fort? La toune All Night Long de Lionel Ritchie. Une véritable explosion. Malheureusement pour nous, le bar ferma à 2h. Quoi? 2 heures? Mais on commence à peine à être dedans!!! Nous partîmes donc à la recherche d’un quelconque party ou after-hours, errant dans les rues et accostant les filles. Après une bonne demi-heure de ce manège, nous devions nous rendre à l’évidence que nous n’aboutirions à rien. Nous retournâmes aux penthouse, la mort dans l’âme. Au comptoir de l’hôtel nous nous rendîmes compte que le bar était abandonné. Que voilà un bon moyen de boire de la bière au bras de sa majesté. À même la pompe nous nous gargarisâmes de ce merveilleux breuvage. Par quatre reprises nous fîmes le voyage penthouse-bar pour nous rassasier. C’était probablement compris dans le prix de la chambre, non? Inutile de spécifier que le niveau intellectuel était sous zéro depuis au moins 5 heures. Pour des raisons de confidentialité, je vais censurer le reste de la soirée… je vous donnerai les indices suivant : bières, deux cents piasses non-dépensés, brésilienne, Jim-le-dévoué et répartitrice fort désagréable. Mention spéciale à Jim le tenancier de l’hôtel qui, patiemment, répondit à toutes nos demandes les plus farfelues (lire stupides) sans jamais perdre son professionnalisme et sans jamais se douter que nous vidions ses réserves de bière en fût dès qu’il avait le dos tourné.

Parce que nous étions six, nous dûmes partager les lits. Moi je dormais avec Chuck. Le divan lit penchait d’un côté (c’est vrai viarge!!!) ce qui me fit rouler à plusieurs reprises sur le côté de Chuck. Qui dû me pousser au moins 100 fois. Moi je m’en crissait, je dormais. Dormais sur un flanc de montagne devrais-je spécifier.

Au lendemain, nous nous réveillâmes beaucoup trop tôt et nous partîmes à la recherche du Fenway Park. Sans map, parce que les maps ça ne sert à rien. Vers 14h nous quittâmes Boston, un peu tout croche vers Magog. La route 93 nous offrit des conditions de conduite exécrables, mais également des paysages à couper le souffle.

Un bon voyage donc, je posterai quelques photos sous peu.

Promis.

6 commentaires:

Janic Naud a dit...

Ok, si je comprends bien, personne va raconter l'histoire de la bresilienne?

ThePresident a dit...

Pas en publique... ça mettrait des couples en péril. Mais on va se faire un plaisir de te raconter ça live.

Anonyme a dit...

Hey, moi aussi je veux un compte-rendu croustillant, détaillé et juteux :D

Est-ce que c'était aussi hot que les ailes de poulet?

ThePresident a dit...

Nope... c'était comme les ailes de poulet. Ca faites morver.

Anonyme a dit...

en fait, c'est du bluffe l'histoire de la brésilienne... Ils ont abandonné l'idée juste parce qu'ils ne voulaient pas payer les extras pis c'était pas suffisant pour eux de la voir danser pendant une couple d'heures...

Charles-A. a dit...

merci ricardo.